Sur les traces de Emile et Joanne, "Tout le bleu du ciel" de Mélissa da Costa
Allez, le beau temps revient. Avant qu’il ne fasse trop chaud et pour en profiter pleinement, je me décide enfin à aller à Coma, petit village abandonné au dessus de Eus, un des plus beaux villages de France de notre destination.
Coma ou Come, j’en entends parler depuis un moment, je le vois qui me fait de l’œil quand je suis sur la RN116, face à Eus.
Ma dernière lecture "Tout le bleu du ciel" de Mélissa da Costa m'y a également plongée. Aujourd’hui, j’ai donc envie de marcher dans les pas de Joanne et Emile, les personnages principaux de ce roman.
Pour parfaire le tout, cet itinéraire a été balisé par le Canigó Grand Site de France, la boucle est intégrée dans les Balcons Nord du Canigó. Plus d’une dizaine de sentiers à découvrir, face à notre montagne sacrée que j’ai bien l’intention également de fouler dans les prochains mois.
Celui-ci fait 8.5km, avec un dénivelé de 500 mètres. Temps estimé 3h25. Je sais très bien que je mettrai davantage entre les pauses photos et le repas. C’est ce que j’aime quand je pars me balader. Prendre le temps de profiter du moment, pas de chrono à dépasser. Juste être là !
Hop, je chausse mes bonnes baskets, le casse-croûte dans le sac, je télécharge la fiche rando sur mon téléphone disponible sur le site web de l'Office de Tourisme (mais vous pouvez aussi l'acheter directement dans l'une des antennes) et Endavant !
Arrivée à Eus. A partir du mois de mai, n’imaginez pas trouver une place sur le dernier parking juste avant la mairie. Je vous conseille de vous garer sur les places de stationnement en épi que vous trouverez sur votre gauche avant le dernier tournant. Quelques mètres supplémentaires à faire pour arriver au point de départ, mais c’est vraiment rien du tout.
Balcon Nord du Canigó
Allez hop, je suis, de façon disciplinée, la fiche rando et entame donc ma randonnée par la piste. Rapidement, je découvre des points de vue magiques et comme je les aime : Eus à ma gauche et mon Canigó juste en face de moi. J’ai bien fait de faire de la place dans mon téléphone, car je commence déjà à mitrailler.
L’itinéraire est vraiment très agréable. Je m’attendais à une montée raide, mais il n’en est rien.
C’est un ancestral sentier de maquis que j’emprunte, constitué d’essences typiquement méditerranéennes : chênes, genêts, cistes, lavande sauvage, … Et ça tombe bien car tout est en fleur en cette saison. J’en prends plein les narines. Un délice à l’état brut. Aucun bruit autour de moi, simplement les oiseaux qui gazouillent et les insectes butineurs qui se régalent de pollen.
Le balisage est top ! Impossible de se perdre. Des panneaux tout neufs, du marquage jaune à chaque croisement. Vraiment sympa de marcher dans ces conditions, sans craindre de faire fausse route.
Du coup, les yeux dérivent forcément vers le paysage. Maintes fois, des belvédères splendides m’invitent à m’arrêter et contempler le massif.
Du coup, les yeux dérivent forcément vers le paysage. Maintes fois, des belvédères splendides m’invitent à m’arrêter et contempler le massif.
Hameau de Coma
Après environ 1h30 de marche (sans compter les pauses), Coma est en vue au loin…. Oui, il semble encore loin, mais j’y arrive assez vite, tout compte fait.
Situé sur un éperon rocheux à 780 mètres d’altitude, le hameau de Coma est mentionné pour la première fois en 844 et apparaît fortifé à partir de 1377.
La fiche rando nous apprend que le village "était une commune indépendante qui a été rattachée à Eus en 1828. Les lieux ont été désertés en 1924 suite à des sécheresses à répétition. Aujourd'hui, son unique habitant, Michel, y vit à l'année avec son troupeau de brebis et de chèvres. A côté des bâtiments tombés en ruines, l'ancienne église du hameau se détache avec son imposant clocher-mur à deux arcs. Elle a été restaurée par l'association Saint-Etienne de Comes en 2012."
Michel, le berger de Coma
Il est 12h30, c’est l’heure parfaite pour faire une pause.
La tramontane souffle. Je me cherche un petit coin contre un mur chaud mais avec une belle vue pour être protégée du vent durant ma pause pique-nique. Je me sens tellement privilégiée de manger ici avec une vue pareille. Il faut peu de choses pour se rendre compte de la chance qu’on a parfois.
Michel est là, avec ses brebis, tranquille, je n’ose pas aller lui parler…. Je me dis que ce sera pour la prochaine fois.
Je fais le tour de l’église et pense forcément à un passage du livre de Mélissa da Costa.
J’aurais envie de rester là encore…et encore…J’aime ces moments de plénitude, mes parenthèses enchantées, qui me permettent de me recentrer, de m’ancrer. Je ferme les yeux, adossée à cette roche gorgée de la chaleur du soleil. Je puise toute l’énergie que la nature et cet espace me donnent à ce moment-là. Je me sens vivante !
Retour à Eus, itinéraire en sous bois
Régénérée, j’entreprends le retour. Le sentier est très agréable. On est en début d’après-midi. J’imaginais avoir très chaud. L’itinéraire est en sous-bois, et longe un petit ruisseau par moments. Pas du tout la même topographie de terrain que l’aller. Le sol est tendre et moins sec, c’est hyper confortable de le fouler.
Pause à Eus
J’aperçois l’église Saint Vincent de Eus. Il est temps de retrouver les ruelles pavées et l’ambiance typique du village. A cette heure, elles sont très fréquentées. J’ai trop flâné et n’ai pas le temps de prendre une glace à la terrasse du café restaurant "Des Goûts et des Couleurs". Ce sera pour la prochaine fois.
Si vous avez envie de continuer l’aventure avec Emile et Joanne et de découvrir tous les secrets des petites rues du village alors, de bonnes adresses pourront vous accueillir pour une nuit ou plus.
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